Il est étrange de constater à quel point les personnes que vous pensez détester peuvent parfois vous manquer.Bien sûr cela dépend beaucoup de la raison de cette haine. Mais quand c’est quelqu’un qui a été proche de vous et que, pour une raison ou pour une autre, un antagonisme s’est créé, alors il y a de fortes chances qu’à un moment où autre, il vous manque.
Alors s’immiscent les inévitables doutes. Est-ce que ça valait vraiment le coup ? Est-ce que j’ai vraiment eu raison de défendre mon point de vue, ma façon de voir les choses, les principes auxquels je crois, vu ce que cela m’a coûté ? Cela aurait été tellement plus facile de s’asseoir sur tout ça et de continuer comme si de rien était. D’oublier que la personne que vous estimez tant ne correspond finalement pas à l’image que vous vous en étiez fait.
Après tout, c’est moi qui l’avait mise sur ce piédestal. Je ne peux donc m’en prendre qu’à moi-même. Pourquoi détester quelqu’un pour une erreur que j’ai commise ? Pourquoi me priver de cette présence réconfortante ?
Pourquoi ? Parce que le jour où vous commencez à composer avec vos principes alors vous cessez d’être vous-même. Vous cessez d’être la personne que les gens qui compte pour vous apprécient. Si vous n’avez pas assez d’amour propre pour ne pas transiger avec ce en quoi vous croyez, alors faites le pour eux.
Et quand cette personne que vous détestez vous manquera, pensez à tous ceux qui sont encore là parce que avez eu le courage de prendre cette décision difficile. De toute façon, les absents ont toujours tort.
Dial 595-Escape 